Le Bestiaire, Apollinaire –

Le paon (Gallimard) 1919

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En faisant la roue, cet oiseau,
Dont le pennage traîne à terre,
Apparaît encore plus beau,
Mais se découvre le derrière.

J’ai fait la roue avant l’homme
Le paon de Prévert

La brouette Prévert, Paroles

Le paon fait la roue
Le hasard fait le reste
Dieu s’assoit dedans
Et l’homme pousse

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.La chenille (Apollinaire)

Le travail mène à la richesse.
Pauvres poètes, travaillons.
La chenille en peinant sans cesse,
Devient le riche papillon.

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Chanson dans une clairière à Meudon (Apollinaire)

Bonjour Germaine,
Je viens aimer entre tes bras
- Ah notre vache est pleine
- Vraiment Germaine
- Votre servante aussi je crois.

Je t’adore mon petit Lou, toi qui fait l’amour

avec l’ingénuité de saint François d’Assise parlant aux oiseaux

Adieu ,J’ai cueilli ce brin de bruyère
L’automne est morte souviens-t’en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t’attends.

Les colchiques
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s’empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonne.

A la Santé (Apollinaire)

Avant d’entrer dans ma cellule
Il a fallu me mettre nu
Et quelle voix sinistre ulule
Guillaume qu’es-tu devenu ?